Les Jardins du Souvenir, Maison funéraire et cimetières, est un regroupement de cimetières paroissiaux catholiques romains de l’Archidiocèse de Gatineau. Cette organisation à but non lucratif est administrée par un conseil d’administration depuis 1978.
Le nom Les Jardins du Souvenir convient à merveille à ces centaines d’acres de terrains bien aménagés et boisés dans des endroits d’une beauté paisible où règnent le calme, le respect et la sérénité. Ces cimetières accueillent, dans certains cas, depuis plus de 165 ans les défunts de milliers de familles de l’Outaouais et d’ailleurs.
Les cimetières des Jardins du Souvenir gagnent à être visités, car ils sont un véritable écrin de verdure au cœur de la ville. Ils offrent un havre de sérénité à ceux et celles qui souhaitent un moment de recueillement et constituent des lieux sacrés pour les passionnés de l’histoire de la région.
Les plus anciens cimetières, Saint-François de Sales situé sur la rue Saint-Louis (secteur Gatineau) et Saint-Paul sur le chemin d’Aylmer (secteur Aylmer), ont été créés vers 1840. Suivent ensuite les cimetières Notre-Dame, situé sur le boulevard Fournier (secteur Hull) en 1872, Saint-Rédempteur sur le boulevard de la Cité-des-Jeunes (secteur Hull) en 1914, Saint-Jean-Marie-Vianney sur le boulevard Labrosse (secteur Gatineau) en 1929, et St-Alexandre sur le chemin des Érables (secteur Gatineau) en 1960. Depuis se sont ajoutés à la liste : Notre-Dame-des-Neiges (Masson), L’Ange-Gardien, Saint-Fidèle (Fassett), Saint-Louis-de-France (Poltimore) Notre-Dame-de-Bonsecours (Montebello), Saint-Nom-de-Marie (Lac Sainte-Marie), Saint-Pierre-de-Wakefield, Antoine-de-Padoue (Perkins), Saint-Émile-de-Suffolk et tout récemment, Sainte-Valérie (Boileau).
Des cérémonies commémoratives sont organisées chaque année au mois de septembre afin de nous rappeler tous ces gens disparus. Une messe ou une liturgie de la parole est célébrée dans chaque cimetière afin de permettre à la population de se rassembler et de se remémorer les êtres chers disparus.
Saviez-vous que… ?
Les Jardins du Souvenir sont les pionniers dans le domaine des fours crématoires dans la région. Le premier four a été en fonction de 1979 à 1995, le second de 1995 à 2013 et notre nouveau four continue d’être en service pour servir notre clientèle et celle de plusieurs autres maisons funéraires de la région.
Le portail à l’entrée du cimetière Notre-Dame, construit en 1882, est fait de pierres taillées d’après les plans de l’architecte hullois Charles Brodeur.
La statue qui se dresse au-dessus du portail à l’entrée du cimetière Notre-Dame s’intitule L’Ange de la Mort et a été réalisée en 1902 par le sculpteur québécois Arthur Vincent. Elle représente un ange sonnant la trompette du jugement dernier.
La bénédiction du premier columbarium dans l’Outaouais a eu lieu le dimanche 6 mars 1983 à 14 h par Mgr Adolphe Proulx, deuxième évêque du Diocèse de Gatineau.
Les premières inhumations au cimetière Notre-Dame de Hull ont eu lieu en 1872.
La crémation, depuis toujours interdite par l’Église catholique, a été autorisée par le pape Paul VI en 1964. Depuis, près de 90 % des personnes décédées de la région de l’Outaouais choisissent la crémation.
L’administration du cimetière Notre-Dame était à la charge des Pères Oblats de Marie-Immaculée jusqu’en 1978.
Mgr Adolphe Proulx, décédé en 1987 à l’âge de 56 ans, repose au cimetière Notre-Dame.
Le gardien du cimetière Notre-Dame, Monsieur Roland Desjardins, demeurait avec sa famille dans la Maison du Gardien, construite en 1915.
Sous la gouverne de Mgr Adolphe Proulx, cinq des six cimetières administrés présentement par la maison funéraire les Jardins du Souvenir ont été rassemblés sous le nom de Cimetières catholiques romains regroupés de Hull.
Les cimetières Saint-François de Sales et Saint-Paul datent de 1840, alors que le cimetière Saint-Alexandre a été créé en 1960 seulement.
La comédienne, auteure et critique Laurette Larocque, mieux connue sous le nom de Jean Despréz, repose au cimetière Notre-Dame depuis 1965.
Le fondateur du Rassemblement pour l’indépendance nationale, Marcel Chaput, a été inhumé au cimetière Notre-Dame en 1991.
Le Père Louis-Étienne Reboul, O.M.I., fondateur de la paroisse de Hull, a été enterré au cimetière Notre-Dame en 1877.
Donalda Charron, qui a dirigé la fameuse grève des allumettières en 1924, a été inhumée au cimetière Notre-Dame en 1967.
Le dernier pendu à la prison de Hull, Omer Girard, a été inhumé au cimetière Notre-Dame en 1937.
Le cimetière Saint-Rédempteur est la propriété exclusive de la maison funéraire Les Jardins du Souvenir, malgré la proximité physique de la Coopérative funéraire de l’Outaouais. Il s’agit de deux entités distinctes et indépendantes l’une de l’autre.
En 1999, la maison funéraire les Jardins du Souvenir a vendu à la Coopérative funéraire de l’Outaouais une parcelle du cimetière Saint-Rédempteur afin que cette dernière puisse y ériger une maison funéraire.
Les stations du Chemin de croix extérieur que l’on retrouve au cimetière Notre-Dame du boulevard Fournier sont la réplique exacte des stations que l’on retrouvait dans l’église Saint-René Goupil. Une belle façon de conserver le patrimoine de nos églises et de le mettre en valeur. Une visite s’impose.
Le Christ en croix (Corpus) que l’on retrouve au cimetière Notre-Dame du Boulevard Fournier est une œuvre du sculpteur Yves Trudeau qui l’avait créé pour être exposé dans la résidence des Sœurs grises d’Ottawa. Par la suite, les religieuses en ont fait don à la paroisse Notre-Dame-de-Lorette de Hull qui à son tour, lors de la fermeture de la paroisse, en a fait don aux Jardins du Souvenir en 2021 lors de la construction du Chemin de croix et du Calvaire.
Maison du gardien
Construite en 1915, la maison du gardien du cimetière Notre-Dame a d’abord été habitée par Ovide Lemieux, son épouse Exilda Jacques et leurs sept enfants, avant d’être la résidence de la famille de leur fils Joseph. La maison fut ensuite habitée par Ernest Martel et son épouse Alice Brault qui y élevèrent leurs neuf enfants, ils quittèrent cette maison en 1964. D’autres gardiens remplacèrent les Martel jusqu’en 1975. Après cette date, la maison servit de bureau aux administrateurs du cimetière et les tâches du gardien furent réparties entre plusieurs personnes. Au mois d’octobre 2006, la maison fut vidée et les bureaux installés dans un nouveau bâtiment situé à l’endroit où était jadis le potager. Elle connaît une autre vie présentement puisque des bureaux du personnel de direction y ont été aménagés, surmontant les milliers de monuments qui ornent le cimetière Notre-Dame.
La maison du gardien était vraisemblablement une rareté dans la région. La valeur sociale de cette propriété repose sur le fait que cette maison évoque le travail très particulier et important du gardien-fossoyeur qui, par ses tâches, prenait soin des lieux où sont enterrés nos concitoyens, nos ancêtres, nos bien-aimés et nos élites. Une autre valeur sociale significative de l’époque s’exprime par la présence de cette résidence à l’intérieur du périmètre du cimetière. Les souvenirs heureux des descendants des familles des gardiens et de leurs amis témoignent d’une époque où la présence de la mort faisait partie de la vie quotidienne.
Certains se souviennent des échanges parfois acrimonieux qui ont eu lieu il y a quelques années au sujet de la maison. Sera-t-elle conservée ? Détruite ? Rénovée ? Pour des motifs d’ordre financier, la maison funéraire les Jardins du Souvenir a demandé et obtenu alors de la ville la permission de la démolir. Suite à des pressions de citoyens, la Commission d’urbanisme qui avait donné son aval et, en raison d’un document dépoussiéré qui recommandait d’accorder à la maison son statut patrimonial, la Ville de Hull est revenue sur sa décision : la maison devait survivre et être rénovée. Mais avec quel argent ? Considérée comme patrimoniale, mais non citée, la maison ne peut bénéficier de tous les avantages qu’elle pourrait normalement avoir. Une subvention promise par la ville n’a jamais été reçue. Heureusement le Patrimoine religieux a fait un don fort important de 163 800 $, ce qui a contribué à permettre la restauration de l’édifice qui abrite maintenant les bureaux de l’administration et du service cimetière.